Qu’elle est l’origine de la médecine chinoise ?
Vieille de plus de 2 500 ans, la médecine chinoise est un système de santé complet influencé par le taoïsme et le confucianisme. Il aurait été décrit pour la première fois dans le “Huangdi Neijing”, le plus ancien manuel de médecine chinoise compilé entre -500 av. J.-C. et 200 apr. J.-C. Ce sont les médecins, guérisseurs de cette époque qui sont à l’origine de la médecine chinoise et l’ont perfectionnée au fil des siècles jusqu’aux méthodes que nous connaissons aujourd’hui.
La médecine chinoise a fait son apparition en Occident dans les années 1950. Différente de la médecine occidentale dans sa façon de penser l’être humain et la maladie, elle a suscité à la fois la curiosité et le scepticisme.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu tardivement l’intérêt de la médecine chinoise. En 2002, elle la définit comme « comprenant diverses pratiques, approches, connaissances et croyances sanitaires intégrant des médicaments à base de plantes, d’animaux et/ou de minéraux, des traitements spirituels, des techniques manuelles et exercices, appliqués seuls ou en association, afin de maintenir le bien-être et traiter, diagnostiquer ou prévenir la maladie ».
Le terme “médecine chinoise traditionnelle” (MTC) a été abandonné par les experts à travers le monde au profit du terme “médecine chinoise” (MC) plus proche du terme utilisé en chinois. Il est cependant encore utilisé par les organismes officiels comme l’OMS ou par les médias.
La médecine chinoise ne différencie pas le corps et l’esprit. Il s’agit d’une médecine holistique : elle considère l’homme comme un tout, dont la santé dépend de multiples facteurs tous reliés entre eux.
L’homme est constitué de cinq substances vitales :
- le Qi, une énergie à l’œuvre dans toute chose et tout être vivant ;
- l’Esprit qui correspond à nos facultés de création et d’organisation ;
- les Essences, c’est-à-dire notre patrimoine génétique originel, consolidé ou modifié par nos conditions de vie (alimentation, air, etc.) ;
- le Sang, le liquide organique nourricier ;
- les Liquides : les sécrétions nasales, la salive humidifiante, la salive digestive, les larmes, la sueur, etc.
A ces substances s’ajoutent cinq Organes (le foie, le cœur, le poumon, la rate et les reins) et les Viscères (intestins, estomac, vessie, vésicule biliaire). En outre, on parle de l’enveloppe du cœur et de trois foyers, concepts spécifiques à la médecine chinoise.
L’homme est également soumis à des Souffles dynamiques ou passifs, par cycles. C’est la théorie du Yin et du Yang, tout s’équilibre dans la dualité. Dans la vision taoïste de l’univers, cinq phases, ou cinq mouvements, découlent de l’opposition de ces deux forces : Bois, Feu, Métal, Eau et Terre.
L’équilibre harmonieux établi au sein du corps humain par l’exercice de ces différentes forces peut être rompu. Lorsque le déséquilibre se produit, le corps envoie des signaux : les symptômes. Le Qi est bloqué, en trop grande quantité ou au contraire déficient dans certains points stratégiques du corps : les méridiens.
Pour remettre de l’ordre dans la circulation du Qi, la médecine chinoise dispose de différentes méthodes. L’acupuncture , par exemple, agit directement sur les méridiens par l’implantation et la manipulation d’aiguilles sur des points stratégiques…….